La santé de l’économie mondiale est étroitement liée à la bourse, comme le prouve la réaction des marchés aux annonces de Trump sur les taxes douanières.
Au départ, il y a le marché, celui qui se tient dans un village, ou une ville. On connait tous ses étalages, où on achète toutes sortes de biens essentiels à notre vie quotidienne. Le marché est une institution sociale, où se rencontrent le vendeur et l’acheteur, l’offre et la demande.
Mais le marché peut aussi être financier.
Dans l’économie capitaliste, les marchés financiers, sont au cœur du système. Le principe reste le même que pour un marché classique, tout est question d’offre et de demande mais le fonctionnement est plus complexe.
En plus de personnes physiques, des sociétés privées ou des institutions publiques y négocient des titres financiers, des matières premières et d’autres actifs.
Les plus grandes bourses du monde publient chaque jour un indice, comme le Dow Jones aux Etats-Unis, ou le DAXen Allemagne, qui reflète la bonne santé ou non du marché.
Au 21e siècle, du fait de la mondialisation des échanges, les marchés financiers du monde entier sont interconnectés. Si un indice coule, les autres ont tendance à suivre. Dans ce contexte, les Etats-Unis, première économie mondiale donnent le ton.
Wall Street anticipe déjà une recession
Actuellement, l’offensive douanière de Donald Trump est vue d’un mauvais œil par les traders de Wall Street. Ils craignent un ralentissement massif de l’économie américaine.
Une annonce de Donald Trump peut suffire à faire baisser le cours des actions des plus grandes entreprises ou de certaines matières premières. Car historiquement, les marchés financiers ont tendance à anticiper les événements négatifs. C’est-à-dire que les crises financières sont souvent anticipées par les acteurs du marché eux-mêmes.
C’est le concept de la prophétie autoréalisatrice : par crainte de voir les cours s’effondrer, il arrive que les traders vendent massivement les titres d’une entreprise ou d’un secteur. La valeur de ces titres s’écroule alors, ce qui vient confirmer la crainte à l’origine du mouvement.
Une crise financière, lourde de conséquences ?
Mais attention, une crise financière n’a pas forcément de conséquences sur nos vies quotidiennes. La krach boursier de 2001, suite à l’éclatement de la bulle internet, n’a eu que peu d’incidences sur l’inflation ou encore le marché de l’emploi. Contrairement à la crise des subprimes de 2008, qui a eu des répercussions dans le monde entier.
Aujourd’hui, les nouveaux tarifs douaniers mis en place par Donald Trump et le krach boursier qui pourrait en découler risquent d’avoir de réelles conséquences sur le coût de la vie un peu partout dans le monde. D’où la volonté pour certains pays de renégocier ces taxes avec les Etats-Unis, avant l’arrivée d’une crise profonde qui aurait des conséquences au-delà des marchés financiers.
Avec DW