SCPT : l’Intersyndicale plaide pour le lavement pur et simple des ingénieurs blanchis mais toujours persécutés

Près de trois ans après le déclenchement d’une affaire aux relents d’injustice, l’Intersyndicale de la Société Congolaise des Postes et Télécommunications (SCPT) exige le lavement pur et simple des ingénieurs injustement accusés en juin 2022 de cyberespionnage. Et ce, malgré leur blanchiment total par un audit technique indépendant.

Des accusations infondées depuis juin 2022

Tout part de juin 2022, lorsqu’une série d’accusations relayées dans les médias et par certains services de sécurité désignent des agents de la SCPT comme complices d’un prétendu piratage du réseau national. Selon ces rumeurs, certains serveurs auraient même été hébergés au Rwanda. Des affirmations que l’Intersyndicale qualifie de mensongères.

Un audit technique rigoureux, mené conjointement par la SCPT, les services de sécurité, la CITCC, Huawei et l’équipe d’audit interne, a apporté une tout autre vérité : – aucune trace de piratage dans les équipements de la SCPT, – aucun serveur hébergé à l’étranger, notamment au Rwanda, – aucune activité de cyberespionnage ni d’usurpation d’adresse IP, – aucune implication des ingénieurs dans des actes illicites.

Ces conclusions battent en brèche les accusations initiales, révélant une mauvaise compréhension technique du fonctionnement des infrastructures de télécommunications.

La vérité technique ignorée, les violations persistent

Malgré cette innocence avérée, plusieurs ingénieurs continuent de vivre un véritable calvaire : détentions arbitraires, tortures, exils forcés et même disparitions. Plusieurs ONG de défense des droits humains tirent la sonnette d’alarme face à ce qu’elles qualifient de répression injustifiée.

L’Intersyndicale dénonce aussi la rétention du rapport final d’audit par les services de sécurité, et appelle à une dépolitisation d’un dossier qui, selon elle, est instrumentalisé sur fond de tensions géopolitiques entre la RDC et le Rwanda.

Une demande claire de l’Intersyndicale

Dans une lettre datée du 28 avril 2025, adressée à la Direction Générale de la SCPT, l’Intersyndicale formule les revendications suivantes : la libération immédiate des ingénieurs détenus depuis juin 2022 ; leur réhabilitation intégrale dans leurs fonctions ; la publication sans délai du rapport final ; la fin des arrestations arbitraires et le respect des droits fondamentaux du personnel.

Elle estime que cette situation ternit non seulement l’image de la SCPT, mais compromet également la justice, les droits humains et la confiance dans les institutions techniques du pays.

Un enjeu de souveraineté numérique

La SCPT rappelle que la RDC est connectée à l’internet via le point d’atterrissage du câble WACS à Muanda et par une liaison fluviale entre Kinshasa et Brazzaville (via Congo Telecom et Angola Cables). Une configuration stratégique mal interprétée, à l’origine de cette cabale contre les ingénieurs.

« Nous demandons que ces collègues soient lavés de tout soupçon, réhabilités et protégés. Il en va de l’honneur de notre entreprise, de la souveraineté numérique de la RDC et du respect de la vérité technique », conclut l’Intersyndicale.

LaRédaction

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