Il sied de rappeler, avant toute chose, que dans la fonction publique, le principe d’intérim consiste en une mise à disposition temporaire d’un agent pour pallier une absence, un besoin ponctuel, ou un accroissement d’activité, plutôt qu’en une embauche directe. Ce principe assure la continuité du service public en permettant à l’administration de disposer du personnel nécessaire sans pour autant pourvoir le poste de manière permanente. La fonction publique est l’employeur officiel de l’agent, qui est mis à disposition de l’administration utilisatrice pour une durée déterminée.
Le recours à un agent intérimaire est strictement encadré et est limité aux situations suivantes: pour cause de congé (maladie, maternité, parental), ou de passage provisoire à temps partiel. Lorsque le poste ne peut être pourvu immédiatement selon les procédures de droit commun.
Le recours à l’intérim est cependant interdit pour remplacer un agent gréviste, un médecin du travail, ou pour effectuer des travaux dangereux. Le salaire de l’intérimaire ne doit pas être inférieur à celui d’un agent contractuel percevant le même salaire pour un poste similaire.
L’agent intérimaire est soumis à l’obéissance hiérarchique et aux instructions de la fonction publique.
En un mot, l’intérim dans la fonction publique est une solution temporaire pour garantir le fonctionnement des services publics, strictement encadrée par la loi et qui doit respecter les principes de continuité, d’égalité, et de transparence.
Tel est le cas de l’actuel Secrétaire général intérimaire Alfred Liboko qui a été désigné à cette fonction par le ministre sortant des Ressources hydrauliques et Energie, suite à la suspension de l’ancien Secrétaire général pour des manquements graves dans l’exercice de ses fonctions. Et l’on sait que cette décision a été vivement applaudie par les syndicalistes du Secrétariat général des Ressources hydrauliques et énergie.
Un directeur complice et insolent
Curieusement, un Directeur du Secrétariat général s’oppose fermement à la suspension de Pélé Mongopasi. Mais, au lieu de se limiter aux grincements de dents, ce fonctionnaire qui foule aux pieds le code de l’agent public de l’Etat, s’en prend sans raison au vice-Premier ministre en charge de la Fonction publique, Jean-Pierre Lihau, et à son Directeur de cabinet.
De l’avis de tous les agents au Secrétariat général aux RHE, ce Directeur se trompe lourdement, car il risque de s’attirer des ennuis de la part des agents et cadres de la Fonction publique. Il oublie que Jean-Pierre Lihau aura été le seul ministre en charge de ce secteur, qui a mis en œuvre de profondes réformes ayant abouti à l’assainissement de cette importante branche de la vie nationale.
Le Directeur dont nous taisons encore le nom, se comporte-t-il donc en complice du sieur Mongopasi qui, au lieu de partir tranquillement, a emporté avec lui des véhicules et appareils informatiques de l’Etat, qui s’est avéré incapable de mobiliser suffisamment des recettes en dépit des ressources mises à sa disposition; mis en place un système de détournement organisé avec certains opérateurs privés dans le Haut-Katanga et le Lualaba; et créé des désordres dans les relations avec d’autres structures du secteur, notamment le CNE, l’ARE et l’ANSER.
Ce Directeur oublie ou feint-il d’ignorer que le SG suspendu avait fait l’objet d’un dossier disciplinaire alimenté par les conclusions d’enquêtes menées par le nouveau département de l’ANR spécialisé dans les crimes économiques et financiers ? Ne sait-t-il pas qu’en novembre 2024, Mongopasi avait déjà été convoqué et brièvement détenu par les services de renseignement dans une affaire de détournement de recettes issues des redevances du ministère ?
Alors, au lieu de continuer de s’agiter comme un diable dans un bénitier, ou de tenter de trainer dans la boue, le VPM Jean-Pierre Lihau et son Directeur de cabinet, ce Directeur n’a qu’à démissionner ou demander sa permutation dans un autre ministère où il pourrait cautionner des faits graves punis par les lois de notre pays. Nous y reviendrons