Le ministre de l’Économie était l’invité de BFM Politique ce dimanche 13 avril. Il a évoqué le projet de budget 2026 et les réductions de la dépense publique pour tenir l’objectif de maîtrise du déficit.
Vers une cure d’austérité dans le projet de budget 2026? Invité de BFM Politique ce dimanche 13 avril, le ministre de l’Économie et des Finances Éric Lombard a précisé l’objectif de réduction de la dépense publique pour l’an prochain.
L’objectif affiché par Bercy reste inchangé: réduire le déficit à 4,6% du PIB en 2026 et « sous les 3% » à l’horizon 2029. Un cap qui oblige un « effort » de 40 milliards d’euros l’an prochain dans la dépense de l’État.
« Nous ferons les ajustements qu’il faut (…), il est hors de question d’augmenter les impôts », a assuré le ministre sur BFMTV.
Pour financer cet effort, les hausses d’impôt sont exclues pour « les classes moyennes », et les postes de réduction de la dépense demeurent flous. Le gouvernement espère qu’une reprise de la croissance (abaissée à 0,7% pour l’année sous l’effet des droits de douane de Donald Trump) permettra de renflouer les caisses.
La contribution des plus hauts revenus pérennisée?
Le détail des réductions de la dépense va être décidé à l’occasion d’échanges avec les partenaires du gouvernement (partenaires sociaux, parlementaires), ainsi, Éric Lombard refuse à ce stade de lister les pistes étudiées par l’exécutif.
« Il est trop tôt pour donner le détail », a-t-il assuré.
Le membre du gouvernement a simplement confirmé le maintien de l’effort demandé aux plus grandes fortunes françaises, soit deux milliards d’euros de recette prélevées au total sur « quelques dizaines de milliers de contribuables ».
« Je souhaite que cette contribution soit pérenne pour les personnes ayant des hauts revenus ou des hauts patrimoines ou les deux (…) C’est une question d’équité, nous demandons beaucoup d’effort à tous (…) ce signal de solidarité me semble nécessaire », a expliqué le ministre.
Cette contribution avait été présentée comme temporaire, pour une durée d’un an seulement, lors de son introduction par le gouvernement de Michel Barnier. Sur BFMTV, Éric Lombard a bien rappelé que cette promesse n’avait pas été réitérée par le gouvernement Bayrou.
Avec BFMTV