RDC : Kabila s’affiche en « financier » de l’AFC/M23 

Il n’y a aucun doute aujourd’hui, Joseph Kabila est un ennemi du peuple congolais. L’ancien président de la République, sénateur à vie, coalise aujourd’hui avec le même groupe rebelle et son soutien (Rwanda) qu’il a combattu hier. Un pan de voile étant levé, l’opinion comprend que pendant son règne, Kabila n’a pas joué franc jeu.

Hier, présumé co-fondateur de la coalition rebelle Alliance Fleuve Congo (AFC)/Mouvement du 23 mars (M23), Joseph Kabila a décidé de se dévoiler au grand jour. Depuis 72 heures, il séjourne à Goma au Nord-Kivu, ville contrôlée par la coalition rebelle, auteur des tueries et autres massacres ayant couté la vie à des milliers des congolais.

Des sources très fiables renseignent qu’à Goma, hormis la visite effectuée pour réconforter ses troupes, Joseph Kabila (ex président de la République et sénateur à vie), est allé se rendre compte de l’effectivité de l’affectation des fonds mis à la disposition du rebelle Corneille Nangaa et sa bande.

« Joseph kabila est l’un des grands bailleurs de fonds de la coalition rebelle AFC/M23. A travers ses multiples sociétés écrans, Joseph Kabila supporte financièrement le mouvement rebelle, dans le but de renverser le régime Tshisekedi et récupérer le pouvoir afin de bien continuer à piller le pays. Ce qu’il oublie, ce que les donnes politiques ne sont plus les mêmes et que le président Tshisekedi, en fin stratège, sait tout et contrôle tout. En homme averti, il est en alerte maximale et finira par bouter l’ennemi dehors », a lâché un expert et spécialistes de la région des Grands Lacs.

Des spécialistes renseignent qu’avec sa casquette actuelle (co-fondateur et financier de la rébellion), Joseph Kabila, présenté hier comme pacificateur, risque de passer le reste de sa vie en prison pour haute trahison, association des malfaiteurs, crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Avec un passé lourd et ayant le sang dans ses mains, Joseph Kabila ne peut en aucun cas, donner des leçons aux congolais qu’il a persécuté hier sans pitié.

Côté gouvernement, on confirme ce que le président Tshisekedi disait hier sur son prédécesseur (fondateur de l’AFC) et l’on ne fait aucun crédit à ses propos contenus dans sa dernière sortie médiatique.

Pour le porte-parole du gouvernement, Kabila appartient au passé. « Le président Kabila est un homme du passé qui n’a absolument rien à proposer, ni dans le contexte actuel ni pour l’avenir », estime Patrick Muyaya (Porte-parole du gouvernement). Il réagissait ainsi à la sortie médiatique de l’ancien président de la RDC, Joseph Kabila, lors d’une émission diffusée sur la télévision nationale, RTNC.

Patrick Muyaya a affirmé que l’exécutif actuel travaille assidûment à résoudre les problèmes que Joseph Kabila, alors chef de l’État, n’avait pas su régler. « Le plus important pour nous, en tant que gouvernement, c’est de nous assurer que chaque jour, nous progressons. »

Des sociétés écrans qui tuent les congolais

Dans une vidéo publiée sur YouTube, vendredi 23 mai, l’ancien chef de l’État, Joseph Kabila, s’est montré très critique envers le gouvernement en place. Il a dressé un tableau sombre de la situation en RDC, affirmant que le pays est « gravement malade et que son pronostic vital est engagé ». Joseph Kabila a dénoncé ce qu’il qualifie de « gouvernance non orthodoxe » sous le régime de Félix Tshisekedi. Parmi les problèmes qu’il pointe du doigt figurent la corruption, le détournement des deniers publics, ainsi qu’une dérive autoritaire où, selon lui :  « La volonté du Chef de l’État tient désormais lieu de loi suprême, supplantant la Constitution et les lois. »

Joseph Kabila, maffia

Dans un article publié le 28 mai 2025, Mediapart fait de nouvelles révélations qui dévoilent les participations cachées de l’ex-président Joseph Kabila dans plusieurs grandes entreprises congolaises, avec l’aide de la femme d’affaires italienne Fortunata Ciaparrone.

« Pendant les 18 années de règne de la dynastie Kabila, la République démocratique du Congo (RDC) s’est imposée comme un épicentre du chaos, de la corruption et de l’impunité. Transparence Internationale la classait systématiquement parmi les pays les plus corrompus au monde, juste derrière des États en faillite comme la Corée du Nord, le Burundi et la Somalie », note le média en ligne.

Des documents récemment divulgués, ajoute la source, montrent Ciaparrone en vidéo, expliquant de manière détaillée les mécanismes du réseau de sociétés-écrans utilisé par Kabila pour dissimuler sa fortune. Elle y affirme agir comme prête-nom du président déchu, tout en détenant officiellement 100 % des parts de nombreuses entreprises.

« En réalité, 25 % est à Kabila », déclare-t-elle, évoquant plusieurs sociétés dont elle est la propriétaire officielle a 100%, notamment SOGEMIP Mining, CIIG, SOTEXKI, Texico, ou encore Coete Gaz. Elle précise : «CIIG, 25 % pour M. Kabila; Coete Gaz, 25 % dans SOGEMIP ; SOTEXKI, 25 % dans Texico. Cela fait 60 % pour Kabila.»

Ces montages financiers, parfois mis en œuvre sur une seule journée, révèlent un système bien huilé destiné à blanchir de vastes sommes. Ciaparrone évoque une transaction fictive à travers laquelle SOGEMIP est entrée et sortie le même jour d’un partenariat avec LIU Resources, dans le seul but – selon elle – de blanchir 8 millions de dollars. «SOGEMIP est entré et le même jour sorti. In, c’est 35 % de ce fameux LIU Resources, et il est sorti, donc il a vendu 35 % de ses parts qui étaient à LIU Resources. Il a vendu ses 35 %, et ce montant a eu 8 millions de dollars «

Une entreprise stratégique : SOGEMIP

Loin d’être une entité mineure, SOGEMIP est un acteur clé du secteur extractif en RDC. Elle détient des concessions pétrolières aux côtés de géants comme PERENCO et ENI, produisant plus de 10 000 barils/jour dans les blocs N’DUNDA, Yema, Matamba et Makanzi.

L’ancien ministre Budimbu a déclaré, lors de l’appel d’offres pour ces blocs pétroliers, qu’il estimait les réserves de Ndunda à environ 130 millions de barils, celles de Nganzi à 2 milliards de barils, et celles de Yema/Matamba-Makanzi à 800 millions de barils. Selon les estimations officielles, la valeur potentielle totale de ces blocs pourrait atteindre 15 milliards de dollars.

Il est donc temps que la République reparte au front, chasser ces imposteurs appuyés par le Rwanda et autres ennemis de la RDC, redonner le sourire aux Congolais.

Avec CHRONIK’ECO

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